Stéphane, Fabienne, Marine et Pierre

 

J’ai eu la chance d’effectuer notre première expérience de Wwoofing, l’été 2016. Cela s’est passé chez ÎLE ÂNE sur la somptueuse “Belle-île-en-mer”. Cette association familiale loue des ânes de randonnée aussi bien pour de courtes promenades que pour la découverte de l’île sur plusieurs jours. Les promeneurs, principalement des familles avec des enfants de moins de 10 ans, empruntent les chemins intérieurs de l’île et arpentent les sentiers côtiers pendant que leur nouveau compagnon porte le pique-nique ou les enfants fatigués.

 

 

Pendant ce séjour de 2 semaines, j’ai été accueillie par Fabienne pendant que son compagnon Stéphane et leur fils Matthis étaient en vacances !

Dès mon arrivée, j’ai été conquise par l’espace de ce lieu d’apparence sudiste, avec ses nombreux pins et son soleil ardent. Au centre, la petite maison blanche nous rappelait pourtant bien que nous étions en Bretagne. Au fond, l’enclos contenant les 6 ânes de Fabienne :


Ma mission consistait à s’occuper de près ou de loin de ses congénères.

Les matins je commençais aux alentours de 9h, pour 2 à 3h d’aide. Fabienne leur avait déjà donné du foin au lever du soleil. Je nettoyais le parc en attendant les premières sorties, plus précisément en ramassant à la pelle leurs excréments. Une fois les clients arrivés, j’allais chercher l’âne choisi pour la sortie, l’harnachais de son bât et des sacs de portage et lui nettoyais les sabots. Après quelques explications données par mon hôte concernant le parcours, les points de sécurité et le caractère de cette bête à poil, j’accompagnais les vacanciers les 10 premières minutes de la randonnée pour les rassurer. Les rotations des départs s’effectuaient toutes les 30 min.

Cela dit, les ânes n’occupaient pas toutes mes journées ! Fin de la saison estivale oblige, les réservations se faisaient de plus en plus rares. J’en ai donc profité pour donner un coup de main au potager bio et rénover le mobilier de jardin à coup de ponçages et lasures.

Après mes “après-midis temps libre”, je revenais vers 18h pour nourrir les ânes, et nettoyer leur enclos.

 

Les quelques heures d’aide hebdomadaires m’ont permis de découvrir cet animal qui m’était quasiment inconnu jusque là. Le premier jour, alors que je nettoyais le parc, Caramel est même venu me faire un câlin de plusieurs minutes ! Probablement sa façon de m’accueillir ! Un instant privilégié ! Dès cet échange, je me suis sentie en connexion avec ces six animaux, et avec ce lieu.

 

 

En dehors des heures avec Fabienne, je me détendais dans ma caravane au fond du jardin, soit j’empruntais son vélo pour des virées à la découverte de ce coin de paradis !

J’échangeais beaucoup avec mon hôte le temps des repas, en tête à tête ou avec sa famille.  Elle m’a également fait découvrir la ressourcerie “le Chtal” de Le Palais ou recommandé encore les criques à visiter.

 

A la fin du séjour, Pierre est venu me rejoindre. Durant le week-end, nous en avons profité pour faire du camping sauvage du côté de l’île aux goélands. Il a également participé au Wwoofing en s’intégrant à la vie de la ferme.

 

 

Le saviez-vous ?

 

L’âne, calme, a besoin de compagnie et d’être rassuré. Avant de donner sa confiance à l’homme, ce mammifère réfléchit, prend connaissance de la situation et du terrain : il agit avec prudence. Sa patience fait de lui le meilleur ami des jeunes enfants. C’était d’ailleurs la principale clientèle estivale d’Île âne !

Ce grand gourmand n’hésite pas à braire si on lui donne son foin en retard !

Et si l’on vous dit que cet animal est « têtu » n’en croyez rien : c’est juste un cérébral !

 

 

 

Ce que m’a apporté cette première expérience :

  • Non, les ânes ne sont ni bêtes ni têtus !
  • La nature me manque !
  • J’adore Belle-île-en-mer !
  • Mon métier me plaira-t-il vraiment sur le long terme?
  • Suis-je sur « la bonne voie » ? 😉
  • Je reviendrai en Bretagne, c’est sûr !
  • Qu’est ce que c’est bon de prendre le temps de vivre !
  • Quoi !! Les toilettes sèches peuvent être propres  (et ne pas sentir mauvais !) ?!
  • Et si je quittais ma vie lyonnaise ?

On a qu’une vie, non? 😉