Ça y est, après des semaines voire des mois de longues analyses et de difficiles échanges, nous avons enfin reçu nos vélos !

 

Une négociation difficile

Tout a commencé le 15 février, date à laquelle nous sommes allés à la rencontre de 3 revendeurs de vélos lyonnais : le Vélonaute du cours de la liberté, le magasin Cyclable Lyon 7 et enfin la boutique Lyon Cycle Chic également située dans le 7e, pas très loin de chez nous. Les 3 nous ont fait parvenir des devis, sur lesquels Marine a négocié un maximum de remises, n’hésitant pas à les relancer inlassablement, et à se servir des devis des uns comme moyen de pression sur les autres.

Même si cette négociation ardue n’a pas porté énormément de fruits en terme de prix, nous avons quand même pu constater que les gars du Vélonaute devenaient rapidement désagréables, et que Cyclable ne pouvait pas pousser les remises trop loin… Notre choix final s’est donc tourné vers Lyon Cycle Chic (LCC) qui, au-delà des remises intéressantes, nous a proposé une marque de vélo Franco-Allemande moins connue et qui semblait tout aussi satisfaisante : Vélo de Ville.

Nous voilà ainsi prêts à commander deux Vélo de Ville A250 avec une transmission améliorée, des phares plus puissants que ceux de base, deux porte-bagages et leurs 5 sacoches, des porte-gourdes, compteurs et autres selles en cuir Brooks résistantes et, parait-il, confortables…

Mais nous n’étions pas au bout de nos peines…

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Le vélo de Marine avec sa belle selle couleur miel

Une livraison tumultueuse

Un mois plus tard, le 18 mars, la commande est enfin passée, avec un délai de livraison maximal de 4 semaines qui nous amène au 15 avril. Nous sommes donc confiants pour notre week-end du 22-23 avril, durant lequel nous comptons aller tester nos nouvelles montures !

Mais non ! La livraison prend du retard… Une semaine, d’abord, puis deux. Le week-end du 22-23 sera finalement un week-end de randonnée dans le Pilat, très agréable mais avec un petit goût amer de déception… Il sera quand même pour nous l’occasion d’aller tester notre nouvelle tente ainsi que nos nouveaux duvets Valandré flambants neufs !

Et ça continue : une semaine plus tard, toujours rien. Marine prend alors les choses en main : face à mon laxisme, elle appelle directement Lyon Cycle Chic pour leur faire comprendre notre incompréhension, notre mécontentement, et leur impose un délai de livraison le plus court possible (dans 3 jours) afin de ne pas mettre en péril notre second week-end vélo. Je ne peux qu’être admiratif de sa façon de négocier. Pas de doute, nous sommes bien complémentaires : je décide des choix techniques, et sa fibre commerciale gère les négociations.

Et ça paie : 4 jours plus tard, les vélos arrivent et nous allons les récupérer, non sans émotion (et Marine, fidèle à elle-même, réussit une fois de plus à négocier pas moins de 40% de rabais sur le cadenas neuf que j’achète au passage !)

 

Un premier essai probant

Ils sont beaux, ils sont grands, il sont rapides, ils peuvent être bardés de sacoches dans tous les sens… Et surtout ils sont assurés et marqués contre le vol !

Car la paranoïa s’empare facilement de nous ce dimanche 14 mai, quand nous enfourchons nos vélos pour la première fois afin de rejoindre la gare de Vaise en compagnie de Romain (le frère de Marine) et Camille (son coloc). Il faut dire qu’un vélo neuf coûte déjà un bras, alors avec tous les accessoires, je vous laisse imaginer la facture à 4 chiffres ! Bref, à peine partis, et déjà un constat s’impose : le voyage ne sera pas chose aisée ! Nos vélos sont à peine chargés par rapport à ce qu’ils porteront durant le trajet, et déjà nous avons du mal à les trimbaler. Il faut dire que la SNCF ne nous facilite pas la tâche : les accès handicapés sont rares, et quand ils existent ils sont à peine suffisants pour laisser passer les vélos. La plupart du temps, nous devons donc les porter dans les escaliers ! Quand on sait que les accès handicapés devaient être obligatoires, initialement, en juillet 2015, on est un peu abasourdi, et on se fait une idée du calvaire que ces gens vivent au quotidien : pas moyen de rallier un simple quai de gare, en plein centre de Lyon…

Nous arrivons tant bien que mal à Mâcon, où nous rejoint Caroline, la sœur de Marine, et nous commençons donc notre périple jusqu’à la ville de Cluny. L’aller se passe bien, malgré les petites difficultés que nous rencontrons à sortir de la ville de Mâcon pour rejoindre la voie verte… À part ça, la météo est au beau fixe malgré les prévisions maussades, les vélos sont tops, le paysage est superbe, et le trajet très agréable ! Nous mettons 1h30 environ pour avaler les 25 kilomètres qui nous séparent de Cluny, en passant notamment par le tunnel du Bois Clair, plus long tunnel cyclable d’Europe, sacrément long (1 600 m !) et frais (11°C !).

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Les mines sont fatiguées au pique-nique à Cluny

Un bon pique-nique à base de pain, terrine, houmous, fromage, et autres gâteaux au chocolat, et nous voila repartis en direction de Mâcon, non sans faire un petit détour dans le centre ville de Cluny afin d’admirer ses superbes bâtiments qui hébergent la fameuse école des Arts et Métiers.

Le retour est un peu moins rose : nous esquivons la pluie, mais pas les avaries ! Les chambres à air capricieuses de Caroline nous font nous arrêter pas une, pas deux, mais bien 3 fois ! Comme si cela ne suffisait pas, Camille décide de casser sa chaîne également…! Au moins Marine, qui ne connaissait rien à la réparation de vélo, a vite été mise dans le bain ! Cela permet à nos jambes de se reposer… Et à nos fesses aussi, car malgré les cuissards, les selles en cuir restent dures ! Petite surprise au retour : le tunnel n’a plus d’éclairage… Heureusement les phares sont là pour nous aider, et nous éviter de rentrer dans un petit bambin de 5 ans qui brave fièrement sa peur du noir… Dans le sillage de son père 😉

Nous arrivons finalement à Mâcon vers 18h, nous sautons dans un train qui nous ramène chez nous… sous la pluie ! Ouf !