Suite aux 2 randonnées en amont de notre départ, nous avons découvert les joies du voyage à vélo dans les trains ! Comme Pierre en parlait précédemment, la première difficulté est de rejoindre le quai de la gare.

 

> Tout d’abord récapitulons les charges :

Notre vélo pèse 18,5kg (cintre papillon et porte-sacoches compris)

 

Celui-ci est composé de 5 sacoches + 1 sac de rando :

  • Deux sacoches de roue arrière de 40L (la paire),
  • Deux sacoches de roue avant de 25L (la paire),
  • Une sacoche de guidon de 8,5L,
  • Sac à dos de 40L posé sur le porte bagage.

 

Ces 6 poches contiennent :

  • Matériel de camping : tente, duvet, drap de soie, matelas, frontale, gamelle, réchaud, serviette, trousse de toilette etc. ,
  • Habits : pour le vélo & le wwoofing + 2 paires de chaussures adaptés,
  • Kit de réparation vélo : kit multi-outils, pompe, rustine,
  • Kit sécurité : casque, trousse à pharmacie, gilet jaune etc. ,
  • Vêtements de pluie : K-way, sur-pantalon et sur-chaussures,
  • Nourriture : pique-nique du midi, encas et petit déjeuner & dîner pour les jours de bivouac, ainsi que 2L d’eau,
  • Effets personnels : PC portable, livre, carnet, appareil photo, portable & chargeur, papier ID, carte IGN, etc.

Tout cela doit rentrer dans à peine plus de 100L sans être trop lourd et encombrant. La sélection est difficile !

=> Notre « maison ambulante » avoisine donc les 65 kg ! Plus lourd que nous !

 

Mais revenons à nos moutons.

 

> Il est temps de rejoindre le quai de la gare :

Autant vous dire qu’il est impossible de porter nos vélos sur quelques mètres. Quelques fois, nous nous surprenons à ne pas pouvoir retenir notre compagnon de voyage lorsqu’il perd l’équilibre, à cause de son poids ; on vous laisse imaginer pour le porter…

Pour rejoindre le quai de la gare nous avons avons donc deux solutions :

  • ASCENSEURS, si nous sommes chanceux :

Présents principalement dans les gares des grandes villes. Encore faut-il que l’ascenseur soit assez grand pour que notre vélo rentre dedans, en biais.

Comme l’indique Pierre dans son article a «Les vélos sont (enfin) arrivés !», les accès handicapés sont rares. On ne parle pas également des seniors, mamans à poussette et voyageurs surchargés qui doivent également trouver une alternative pour rejoindre le quai de la gare.

  • ESCALIERS, principalement :

A la vue de notre petite expérience, cela concerne 90 voir 95% des gares, hors grandes villes.

Nous avons donc trouvé une solution où on se complète très bien : Pierre porte les vélos un à un pendant que je porte les sacoches en 2 fois !

          Que c’est lourd !

Le problème c’est que durant ces transferts, nous laissons toujours un des deux cyclo-randonneurs accompagné de ses 6 sacoches seul le temps de déposer notre chargement pour aller chercher la suite. Et ça autant de fois qu’il y a d’escaliers !

Afin de (surtout) nous rassurer, nous avons prévu de petits cadenas reliant les sacoches à notre vélo pour dissuader du vol des sacs. Cela n’empêchera pas une personne malveillante de partir avec le vélo en entier. Quoi qu’elle sera surement surprise par son poids et son équilibre si elle n’est pas un professionnel du vol de vélo de randonnée.

 

 

> Yes nous voici sur le quai 

Une fois arrivés avec tout notre paquetage, nous repositionnons toutes nos sacoches sur les vélos afin de pouvoir rejoindre rapidement le wagons vélo lors de l’arrivée du train. Il est rare que le train parte de la gare où nous sommes, et il s’agit donc souvent d’une simple étape. Nous avons donc quelques minutes pour rejoindre la BONNE porte du train, re-défaire nos sacoches en les « jetant » dans le wagon, porter nos deux vélos, tout ça en 3 minutes après que les voyageurs soient descendus du train et pendant que les autres (vélos) montent également ! Un bon pic d’adrénaline pour nous à ce moment !

Afin d’anticiper au mieux l’arrivée du train, nous avons tenté de trouver une solution en demandant aux contrôleurs où se situe la voiture pour les vélos, mais ces derniers ne sont pas en mesure de nous l’indiquer car ils ne le savent pas ! Les compartiments vélos ne se trouvent pas au même endroit en fonction des trains.

 

> OUF, nous sommes dans le train !

Deux solutions s’offrent à nous :

  • Nous sommes les premiers à installer nos vélos (ou les seuls) :

Dans ce cas là, de belles places à vélo sont disponibles pour nous, avec crochets s’il vous plait !

  • Les derniers à arriver :

Un méli-mélo de vélos est stocké à cet emplacement. Il faut s’organiser si nous sommes les premiers à rentrer et si nous serons les premiers à sortir – ou si nos vélos bloquent d’autres bicyclettes.

Parfois nous ne sommes pas les premiers à envahir le wagon vélos…

Allez pour mieux vous rendre compte de cette épreuve, voici notre trajet type lorsque nous arrivons dans une gare « classique » :

Après avoir repéré  n° du quai, qui n’est bien évidement pas celui accolé au hall de gare, nous défaisons nos 6 sacoches en faisant en sorte que nos vélos ne se déséquilibrent pas lorsque nous les dénudons. Nous faisons un premier trajet de quelques mètres, habituellement pour descendre les marches afin de rejoindre le passage souterrain, en portant un vélo et quelques sacoches. Vite, l’un d’entre nous remonte récupérer une partie des affaires restantes pendant que le second reste proche des affaires. Lorsque le premier revient, le second part récupérer le reste. Ça y’est nous avons passé les premiers escaliers !

Pour la traversée du souterrain, soit nous réinstallons nos sacoches sur les vélos, soit Pierre avance avec les 2 vélos et moi avec une partie des sacoches au niveau de la rampe menant à la voie concernée. Après les avoir déposées, je retourne chercher les dernières sacoches au pas de course.

Nous voilà à renouveler l’opération pour la montée des marches menant à la voie. Whouaouuu que c’est lourd ! Après nos 2 aller-retours, nous voici ENFIN sur le quai – mais toujours pas dans le train – AUCUN RELÂCHEMENT N’EST POSSIBLE ! Nous raccrochons tous les sacs, reprenons nos esprits et attendons le train avant le dernier coup de chaud pour tout remettre dans le train en un minimum de temps !

Il faut compter une bonne dizaine de minutes pour rejoindre le quai. A nous l’organisation et la pression si nous avons une correspondance !

20 kg à descendre et monter… ça fait les bras !

En gare d’arrivée, nous renouvellerons l’opération avant de pouvoir pédaler à la découverte de la France 🙂

 

 

A NOTER :

  • La SNCF ne garantie aucune place pour les vélos. S’il n’y a plus de place dans le wagon vélos on peut tenter de les mettre dans une voiture classique MAIS on peut se voir refuser l’accès au train.
  • Les nouveaux TER ont moins de place réservées aux vélos. En moyenne il faut compter 8 places pour vélo par train.
  • Tous les trains n’acceptent pas les vélos. Exemple pour rallier Lyon à Paris, il est impossible de voyage en TGV. Seul le TER de 6h est autorisé pour les vélos.
  • Certains TGV imposent de mettre les vélos pliés ou démontés dans une housse de transport de maximum : 120×90. Dans ce cas précis, il sera considéré comme un bagage à main. Il faut donc rajouter le temps de démontage à l’arrivée en gare.
  • Si le vélo n’est pas démonté, le prix peut varier de 0€ à 10€ en plus du billet en fonction du type de train. Il suffit uniquement de renseigner que l’on voyage avec son vélo lors de la réservation en ligne.